Et si le comté devenait le premier site touristique de Franche-Comté ?
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Et si le comté, par le biais des « Routes du Comté », devenait le premier site touristique de Franche-Comté ? Le comté n’est certes pas un site touristique comme on l’entend ordinairement, comme la citadelle de Besançon, la chapelle de Ronchamp ou les cascades du Hérisson.
Un chiffre mérite réflexion. En 2007, « Les Routes du comté » ont attiré près de 200 000 visiteurs (1) ; le chiffre 2008 qui n’est pas encore validé pourrait dépasser le seuil des 200 000. Si le comté était un site en soit, il occuperait la deuxième place au hit parade des fréquentations en Franche-Comté derrière la citadelle de Besançon (274 539 visiteurs) et devant Dino Zoo à Charbonnières dans le Doubs (144 000) et la citadelle de Belfort (115 873) (2).
Cette progression entamée voici une dizaine d’années se déroule sans bruit, presque clandestinement si l’on en juge à la lecture d’un article paru dans l’hebdomadaire La Voix du Jura à propos des stratégies de promotion élaborée par le comité départemental de tourisme du Jura (CDT). L’article énumère les atouts du Jura mis en avant par le CDT qui vante notamment l’oenotourisme avec les vins du Jura. Mais de lactotourisme, comme on pourrait l’appeler, il n’en est point question.
C’est bien la peine de produire tant de lunettes dans le Jura et de rester à ce point bigleux. Quand on revient aux chiffres de fréquentation, concernant le seul département du Jura, on découvre non sans ébahissement que la fruitière des Moussières se hisse à la quatrième place (avec 33 184 visiteurs) derrière les Salines de Salins-les-Bains (49 054), le Pavillon des cercles à Arlay et les grottes de Baume-les-Messieurs. Etonnant non ?
Les Routes du comté ont été mises sur pied par le Comité interprofessionnel du gruyère de Comté (CIGC). L’objectif était et reste simple : ouvrir les portes des fermes, des fromageries, des affineurs, des partenaires de la filière pour raconter le comté, et, au-delà, la vie de la filière laitière en Franche-Comté. Paysans, fromagers, affineurs se sont lancés dans cette aventure qui incite à prendre les chemins de traverses.
Rien n’était gagné d’avance dans ce monde taiseux de nature et qu’on invitait à tchatcher avec des touristes venus de partout. Après plus de dix années, et un total un 1,2 million de visiteurs, ce tourisme au lait cru, pour reprendre l’expression du meuthiard Jean-Marie Letoublon, s’affine, devient une école pratique de formation à l’accueil des touristes, profite à l’ensemble des productions fromagères du pays et joue un rôle non négligeable en matière commerciale (le visiteur d’une fromagerie se transforme souvent en client).
Pour partir à la découverte des Routes du comté, il existe un outil indispensable : le guide annuel, gratuit, très complet. Le guide peut se commander directement sur le site des Routes du comté : www.routes-du-comte.com
(1) Chiffre comptabilisé par les Routes du comté.
(2) Chiffres établis par le comité régional du tourisme de Franche-Comté. Ils prennent en compte les sites qui sont équipés d’une billetterie ou d’un système de comptage de la fréquentation (c’est ainsi que n’y figure pas, par exemple, un site comme les cascades du Hérisson).
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