Falbala et matraquage
CategoriesActualités
Besançon, le 27 juin / Ces derniers jours, on a beaucoup entendu parler du passage de Jean-Pierre Coffe dans le Jura, notamment au cours d’une animation pour les enfants à la cantine scolaire de Lons-le-Saunier et dans divers endroits.
C’est peu dire qu’on peut être parfois exaspéré par l’attitude du populaire Jean-Pierre, qui certes en son temps a bien œuvré. Jean-Pierre Coffe est devenu, avec quelques autres, une sorte de zone de non-droit médiatique (dont l’un des prototype est Geneviève de Fontenay, citons aussi Claude Allègre ou encore feu Pascal Sevran). Ce sont des sortes d’intouchables qui ont chapardé, plus qu’acquis, le droit de pérorer sur les plateaux de télé et sur les antennes de radio comme bon leur semble.
D’un côté Jean-Pierre Coffe vante les traditions, pilorise à tout va les jean-foutre de la malbouffe et, de l’autre côté, il s’étale dans les publicités de marques de l’industrie agro-alimentaire. Ce qui ne lui pose aucun problème. Il serait presque indécent de le lui reprocher. Il a récemment été arquebusé sur ce sujet par le quotidien Le Monde. On connaît la réponse de ces gens-là qui en général hurlent au complot et à la jalousie des frustrés.
Jean-Pierre Coffe étale ses années d’état de service au service de la pédagogie du bon goût. Si l’on s’en tient à un récent reportage vu dans « Envoyé spécial » (France 2), il y a encore du boulot. Le reportage était consacré aux arnaques aux produits du terroir sur les jolis marchés des vacances. Le terroir étant devenu une valeur sûre, on ne s’étonnera pas de voir les aigrefins essayer de faire leur beurre (rance) sur son dos.
Ce qu’on a vu défie l’entendement. Notamment une séquence consacré à des pseudo-crémiers, revendeurs de fromages à des prix astronomiques en enrobant le tout d’un discours de bateleur de foire ahurissant, façon vendeur de remède miracle chez Lucky Luke. Les prix ? Près de 50 euros le kilo pour de la tome de brebis des Pyrénées ou du comté ! Le tout sous le regard médusé de vrais professionnels des marchés. Cela doit être une nouvelle tendance du commerce qui fait frémir quand on entend : « Faut matraquer les clients, de toute façon ils ne reviennent pas ».
Leave a Comments