Les Nils Holgersson de l'oenotourisme – Interview
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![]() Per Karlsson dirige, avec sa femme Britt, un tour operator spécialisé dans les « wine tours » et les voyages gastronomiques : BKWine. Ils ont été sélectionnés récemment parmi les “world’s best wine tours” par le magazine américain Travel & Leisure. Per et Britt travaillent également comme journalistes spécialisés et photographes pour la presse du vin, et ont écrit deux ouvrages. Leur dernier livre a gagné le prix du meilleur livre de l’année 2010 en Suède. Oui, ils sont tous deux suédois. Mais ils vivent à Paris… Leur principal site internet est page : www.bkwine.com et celui relatif aux voyages est page www.bkwinetours.com. – Quels pays, quels vignobles faites-vous découvrir aux clients de BKWine ? Actuellement, nous travaillons avec la France, l’Italie, le Portugal, l’Espagne, l’Autriche, et l’Afrique du Sud. Nous avons aussi organisé des séjours en Hongrie et en Allemagne et nous songeons pour le futur à la Grèce, à l’Australie, à l’Argentine et au Chili. Nos destinations les plus importantes, en nombre de voyages et de clients, sont la France et l’Italie. Elles représentent deux tiers de nos wine tours, soit vingt par an. La France est notre plus grosse destination. – Quelle est la destination qui est la plus connue, qui a le plus de visibilité au niveau européen ? C’est très lié à la notoriété des vins eux-mêmes. Les régions les plus demandées et les mieux connues sont la Toscane, Bordeaux, et la Champagne. D’une certaine manière, c’est malheureux, puisque beaucoup d’autres régions (la plupart !) sont aussi intéressantes à visiter, mais il est difficile d’y attirer des clients. – Qu’est-ce que vos clients attendent et apprécient dans un voyage oenotouristique ? Généralement, nos clients viennent dans une région viticole pour mieux découvrir les vins de cette région. Pour certains, c’est la première fois qu’ils viennent dans une région viticole, ils découvrent ce que sont la culture de la vigne et la production de vin. D’autres ont plus de connaissances et viennent approfondir leurs connaissances. Mais il y a une forte composante de plaisir ou simplement de satisfaction. Faire de bons repas et découvrir la gastronomie locale est également très important. Nos clients viennent voir spécifiquement BKWine parce qu’ils savent que nous sommes des experts en vins, et très compétents aussi en culture locale, et en gastronomie, ce qui n’est pas le cas de tour operators plus généralistes. Nous travaillons principalement avec des clients étrangers (non français); scandinaves, anglophones (anglais, américains…). Comme ils viennent de loin, acheter du vin sur place est rarement une priorité, puisqu’ils ne peuvent les prendre avec eux sur leur vol de retour. Ce qu’ils emportent avec eux, ce sont leurs expériences, leurs dégustations, leurs visites et lesouvenir des rencontres avec les vignerons. |
![]() « c’est dans les régions les moins connues qu’il est plus facile de trouver de bons partenaires »
– Dans quelle région avez vous le plus de facilité pour trouver des partenaires – vignobles, restaurants, hébergements… – qui correspondent à vos critères d’exigence ? « c’est systématique : plus la visite est chère, moins elle est intéressante » Ce qui est également important, c’est d’être raisonnable dans les prix. Nous avons vu plusieurs domaines qui ont commencé avec des repas au domaine à des prix corrects, avant de les augmenter substantiellement quelques années plus tard. Nous avons cessé d’y aller. |
![]() « des règles idiotes qui rendent difficile pour les domaines
le développement de l’oenotourisme »
– Pensez-vous que l’action d’un territoire (avec la diversité que recouvre ce mot en France; département, pays, communauté de communes…) puisse aider au développement de l’activité oenotouristique ? |